Les esprits de la tempête - Arts des nouveaux médias autochtones
Les esprits de la tempête
Les Esprits de la tempête est le plus récent projet de l’Urban
Shaman Gallery (Winnipeg). L’Urban Shaman est une galerie d’art
publique sans but lucratif, dont le mandat est d’exposer, de
diffuser et de présenter les œuvres d’art contemporain
d’artistes autochtones du Canada et d’autres pays.
L’art des nouveaux médias est de plus en plus reconnu en tant
que discipline des beaux-arts. Toutefois, l’environnement
informatique et numérique est le contexte qui convient le mieux
à la présentation d’œuvres de nouveaux médias, compte tenu de
leur nature. En créant des espaces de galerie qui ne sont pas
limités par les contraintes du « cube blanc » des centres d’arts
traditionnels, nous favorisons l’exposition et la diffusion de
ces œuvres dans leur environnement contextuel.
L’émergence d’une discipline artistique fondée sur les technologies électroniques repose sur une articulation de l’espace créatif et culturel qui met de côté les domaines circonscrits des canons artistiques et culturels. Nous dépassons la notion de la simple médiation et entrons dans le domaine de la traduction; nous explorons ainsi la façon dont les médias remodèlent les stratégies de communication afin d’adopter une conception plus vaste des phénomènes culturels contemporains. Pour la conservatrice et théoricienne Catherine Mattes : « on peut définir, de façon générale, la traduction comme étant l’expression du sens d’un langage dans un autre langage ou une autre forme de représentation. Appliquée aux langages visuels, la traduction peut transcender les frontières de certains mouvements et discours. Elle ne confine pas les artistes en les situant dans un domaine particulier ou par rapport à un domaine particulier ». J’y vois la définition d’une certaine relation, complète et étroite, avec la technologie disponible et sa capacité de transformer notre perception, modifiant les formes, qui n’est en soi ni bienfaisant ni malveillant, mais toujours en action et en mouvement, changeante, transformatrice et qui influe sur le monde. L’expression « language of intercession » [langage de l’intercession], inventée par Victor Masayesva, renvoie à cette idée. Dans son essai Indigenous experimentalism, M. Masayesva explique : « l’esthétique autochtone, comme tout langage tribal, n’est pas une pratique profane, un protocole humain fondamental ou simplement une forme polie d’étiquette et de transaction; elle est plutôt notre façon d’être entendus par les Anciens et notre manière d’entrer en contact intime avec eux ».
Les œuvres présentées dans le cadre de ce projet peuvent être temporelles et transitoires; elles peuvent être interactives, invitant les spectateurs à participer à une construction en évolution, ou encore elles peuvent être des structures permanentes. Nous présenterons des œuvres diverses et novatrices qui concernent, définissent, défient et analysent l’utilisation, par les artistes autochtones, des nouveaux médias et des médias numériques. Les expositions changeront quatre fois par année, et les anciennes expositions figureront dans nos archives. Des essais d’écrivains et de conservateurs invités accompagneront chaque exposition et des commentaires vidéo d’artistes dont les œuvres sont exposées feront partie du programme.
Nous espérons que vous reviendrez souvent.
L’émergence d’une discipline artistique fondée sur les technologies électroniques repose sur une articulation de l’espace créatif et culturel qui met de côté les domaines circonscrits des canons artistiques et culturels. Nous dépassons la notion de la simple médiation et entrons dans le domaine de la traduction; nous explorons ainsi la façon dont les médias remodèlent les stratégies de communication afin d’adopter une conception plus vaste des phénomènes culturels contemporains. Pour la conservatrice et théoricienne Catherine Mattes : « on peut définir, de façon générale, la traduction comme étant l’expression du sens d’un langage dans un autre langage ou une autre forme de représentation. Appliquée aux langages visuels, la traduction peut transcender les frontières de certains mouvements et discours. Elle ne confine pas les artistes en les situant dans un domaine particulier ou par rapport à un domaine particulier ». J’y vois la définition d’une certaine relation, complète et étroite, avec la technologie disponible et sa capacité de transformer notre perception, modifiant les formes, qui n’est en soi ni bienfaisant ni malveillant, mais toujours en action et en mouvement, changeante, transformatrice et qui influe sur le monde. L’expression « language of intercession » [langage de l’intercession], inventée par Victor Masayesva, renvoie à cette idée. Dans son essai Indigenous experimentalism, M. Masayesva explique : « l’esthétique autochtone, comme tout langage tribal, n’est pas une pratique profane, un protocole humain fondamental ou simplement une forme polie d’étiquette et de transaction; elle est plutôt notre façon d’être entendus par les Anciens et notre manière d’entrer en contact intime avec eux ».
Les œuvres présentées dans le cadre de ce projet peuvent être temporelles et transitoires; elles peuvent être interactives, invitant les spectateurs à participer à une construction en évolution, ou encore elles peuvent être des structures permanentes. Nous présenterons des œuvres diverses et novatrices qui concernent, définissent, défient et analysent l’utilisation, par les artistes autochtones, des nouveaux médias et des médias numériques. Les expositions changeront quatre fois par année, et les anciennes expositions figureront dans nos archives. Des essais d’écrivains et de conservateurs invités accompagneront chaque exposition et des commentaires vidéo d’artistes dont les œuvres sont exposées feront partie du programme.
Nous espérons que vous reviendrez souvent.